Capucine et Floréal

Au cœur du récit, deux jeunes gens aux prénoms bucoliques, Floréal et Capucine, se rencontrent. Lui, exigeant et romantique, nourri des grands drames littéraires du XIX siècle, est en quête absolue de l’amour exalté. Elle, romanesque, certes, reste néanmoins, profondément ancrée dans la réalité quotidienne. Leur histoire, remplie de tension et de poésie, devient le miroir universel de la recherche d’amour, de l’attente et de l’(in)compréhension mutuelle.
Et, comme élément central de cette narration, il y a aussi la présence singulière de l’auteur sur scène, comme ‘autre’ personnage ; celui-ci tente de faire advenir son projet théâtral. La chose n’est pas simple, car, en cherchant à échapper à son destin, Floréal se refuse à suivre le scénario prévu ! Fichtre !..
Mais comment tout cela va-t-il se terminer ???
Néanmoins, le traitement singulier de cette pièce se trouve dans l’imagination libérée de l’auteur, qui devient vite débridée, et lui échappe. Chacun, personnage, auteur, public, se retrouve tour à tour, observant et observé, comme des animaux dans un zoo peuvent observer le public. La mise en scène en profite pour tisser un univers, dans lequel la narration se déploie à travers des jeux de miroir, de doubles et de réflexions, contraignant chacun à voir le monde à travers le regard de l’autre, avec les révélations que l’on voudrait plus généreuses.